← Un jour il reçut une lettre de Swann lui demandant s’il ne pourrait pas le mettre en rapport avec les Verdurin: «À la garde! à la garde! s’était écrié mon grand-père, ça ne m’étonne pas du tout, c’est bien par là que devait finir Swann. Joli milieu! D’abord je ne peux pas faire ce qu’il me demande parce que je ne connais plus ce monsieur. 🔊✎
← —«Mais pas du tout, s’écria-t-il, il faut que nous trouvions cette dame; c’est de la plus haute importance. Elle serait extrêmement ennuyée, pour une affaire, et froissée, si elle ne m’avait pas vu.» 🔊✎
← Elle, qui n’avait pas été habituée à voir les hommes faire tant de façons avec elle, dit en souriant: —«Non, pas du tout, ça ne me gêne pas.» 🔊✎
← —Mais ce n’est pas du tout par peur de la duchesse (si c’est des La Trémoïlle que vous parlez). 🔊✎
← Et comment n’aurait-il pas été misanthrope quand dans tout homme il voyait un amant possible pour Odette? Et ainsi sa jalousie plus encore que n’avait fait le goût voluptueux et riant qu’il avait d’abord pour Odette, altérait le caractère de Swann et changeait du tout au tout, aux yeux des autres, l’aspect même des signes extérieurs par lesquels ce caractère se manifestait. 🔊✎
← Mais aussi, je suis trop bête, se disait-il, je paie avec mon argent le plaisir des autres. Elle fera tout de même bien de faire attention et de ne pas trop tirer sur la corde, car je pourrais bien ne plus rien donner du tout. 🔊✎
← —Mais pas du tout! Pourquoi? Je suis bien n’importe où! 🔊✎
← —Mais je suis pleine de respect pour les héros, dit la princesse, sur un ton légèrement ironique: si je ne vais pas avec Basin chez cette princesse d’Iéna, ce n’est pas du tout pour ça, c’est tout simplement parce que je ne les connais pas. 🔊✎